Villa de l'Adour ou comment j'aurais voulu être Hurley de Lost

Si, si, Hurley*, le mec dans Lost les disparus, celui qui découvre les numéros gagnants à la lotterie et qui a une super maison au début de la série (enfin, pas sure que ça lui ait porté chance, en fin de compte). C'est vrai quoi, au fur et à mesure que je me promène dans Paris, je n'arrive pas à choisir quelle serait la maison de mes rêves tellement cette ville recèle de vrais pépites (on peut toujours se faire des films, hein).

Pourtant, je redoutais que ma mission photo se solde par un échec. Après avoir courageusement monté la rue d'Hautpoul à pied et comme toute non-sportive qui se respecte, finit quelque peu essouflée. J'enchaîne sur l'avenue de la Villette. Pratiquement arrivée à destination et là, bah là...portail. Portail fermé, sinon c'est pas drôle.

Le portail est à la prise de photos dans Paris ce que la panne de calcultrice graphique est à l'épreuve de maths du bac (true story). En un mot, l'échec quasi assuré**. Quand un portail est fermé, ou pire, qu'un digicode semble pointer son nez à côté dudit portail, en général, c'est l'assurance d'un retour bredouille chez soi, adieu les photos. J'imagine bien que cela doit être fatiguant à la longue, tous ces gens qui voient une allée sympa dans Paris et qui se disent :"ohlalala c'est trop mignon viens on entre prendre des photos et tant pis si les habitants  ont l'impression qu'on s'inscruste chez eux". Effectivement, ça peut être oppressant au bout d'un moment. Mais bon, je pense que c'est le revers de la médaille quand on habite dans une si jolie voie privée.

Enfin, tout est bien qui finit bien puisqu'en réalité, la porte avait une poignée (et là, vous vous dites, tout ce bla-bla pour rien, génial).

Finalement, on se dit que :

- ça valait le coup de rentrer Villa de l'Adour et de braver le portail : les maisons sont colorées, la verdure au rendez-vous. Bref, une bonne bouffée d'air frais qui donne encore une fois l'impression de s'échapper de Paris.

- que le 19ème arrondissement mérite amplement son récent essor.

* Au cas où vous ne le connaissiez pas, Hurley, c'est lui.

** Pour ceux qui s'en inquiétaient, j'ai réussi à m'en sortir sans calculatrice.